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mercredi 13 août 2008

Transparence de l’information médicale : une question d’hygiène

Faire appliquer la loi en France

La transparence de l’information en santé, et plus encore son indépendance, sont déterminantes pour la qualité de cette information, pour la qualité des soins qui en découlent, leurs coûts et, in fine, les équilibres des comptes sociaux. La transparence et l’indépendance de l’information de santé devraient constituer une base de toute politique de santé.

Le Formindep constitue un des seuls vecteurs français de cette réalité attestée par d’innombrables publications internationales, depuis de nombreuses années. Par une nouvelle initiative, il s’engage de nouveau pour promouvoir l’application de la loi de transparence de l’information médicale.

Distinguer publicité et information

Savoir qui se cache éventuellement derrière celui qui parle n’est pas anecdoctique. La transparence de l’information aide celui qui en est destinataire, patient et professionnel de santé, tous citoyens, à identifier ce qui relève de la connaissance scientifique ou de la communication venue d’intérêts privés. Ces intérêts privés, commerciaux, financiers, etc., pour atteindre leurs objectifs, cherchent à faire passer la vessie de la communication publicitaire pour la lanterne de l’information scientifique. Les exemples fourmillent. Le Formindep en présente un certain nombre : le dépistage généralisé du cancer de la prostate, le dépistage de l’hypercholestérolémie chez l’enfant de deux ans, le traitement du diabète par les glitazones (voir aussi , ou encore ), le rimonabant (voir aussi ou ), le traitement hormonal de la ménopause voir ou ), les produits d’aide à l’arrêt du tabagisme, etc.
Pour cela les firmes pharmaceutiques et leurs alliés utilisent de nombreux moyens visant à dissimuler leur présence : le ghostwriting ou l’écriture en sous-main des articles scientifiques, les leaders d’opinion (voir par exemple aussi , ou ), les campagnes d’information "scientifique" (voir également ou ), la formation médicale et les congrès, etc.

Une notion encore négligée voire méprisée en France

En France, trop de professionnels de santé pensent encore que la transparence de l’information est une notion négligeable. Par exemple,
en 2004, un médecin leader d’opinion écrivait dans sa déclaration d’intérêts d’expert à l’Afssaps qu’il avait des liens avec « tous les labos », signe de son dédain pour cette formalité. Plus récemment, un autre spécialiste universitaire se justifiait auprès du Formindep de son refus affiché de déclarer ses liens d’intérêts dans un article médical destiné à des généralistes, en expliquant qu’il était submergé de tâches administratives et d’obligations inutiles. Obligations auxquelles il se soumet pourtant lorsqu’il s’agit de publications internationales susceptibles de faire avancer sa carrière.

Des surcoûts estimés à un tiers des dépenses de santé

En médecine, l’information manipulée entraîne des soins injustifiés et irrationnels, des effets indésirables graves mais toujours évitables. Elle se mesure en décès humains comme dans le scandale du Vioxx°. Elle entraîne des surcoûts colossaux, causes réelles des déficits des comptes sanitaires et sociaux dans les pays riches. Plus de 50 % de la dépense des antidiabétiques oraux dans le monde est constituée par des médicaments qui ne devraient pas être prescrits, et qui le sont sous l’influence d’une information publicitaire déguisée en information scientifique.
Le Congrès des Etats-Unis d’Amérique estimait récemment que 700 milliards de dollars pourraient être économisés sur les 2000 milliards dépensés annuellement pour la santé, si patients et professionnels de santé disposaient de données non biaisées sur l’efficacité des traitements médicaux.
Un tiers de dépenses de santé en moins si une information transparente et indépendante était largement diffusée ! La sécurité sociale en France serait largement excédentaire...

Un engagement nécessaire des citoyens et des professionnels de santé

L’information manipulée, l’opacité des sources, le refus de la transparence deviennent au 21ème siècle le principal facteur de risque sanitaire qui met en danger la santé de la population, altère sa confiance envers les professionnels de santé et la médecine, et engage la responsabilité des autorités sanitaires et politiques.

La transparence de l’information médicale, défendue par l’article L4113-13 du code de la santé publique et dont le Formindep s’est fait le promoteur n’est donc pas un simple point de détail, une obligation administrative supplémentaire et inutile. Elle constitue une pratique de prévention des risques indispensable et fondamentale.

Pour les professionnels de santé, ne pas respecter cette obligation de transparence représente une faute professionnelle susceptible de nuire à la santé des patients, mais maintenant aussi une infraction.

Pour les autorités médicales et les décideurs politiques, ne pas combattre efficacement l’opacité des sources d’information en laissant la loi inappliquée, contribue à faire prendre à la population des risques inacceptables car évitables. Cela participe également à l’aggravation des déficits sociaux et à la dégradation des politiques de santé.

Aux patients-citoyens d’agir pour ne plus prendre le risque de confier leur santé à des professionnels de santé désinformés. Ils doivent savoir si les soins qu’ils reçoivent sont déterminés en fonction de leur seul état de santé ou subissent les influences d’intérêts privés, commerciaux ou industriels. Ils doivent pouvoir décider en connaissance de cause s’ils veulent être soignés par des soignants sous influences ou des soignants libérés de celles-ci.

L’engagement citoyen du Formindep pour l’application de cette loi, à travers ses initiatives précédentes et l’action en cours s’inscrit dans ces objectifs.

La transparence seule ne suffit pas

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Aux 19ème et 20ème siècles, l’instauration de mesures d’hygiène pour les médecins, comme le lavage des mains, a considérablement diminué les risques liés aux soins et amélioré la santé des populations, en réduisant la présence des germes nuisibles. Au 21ème siècle, il s’agit maintenant de promouvoir l’hygiène de l’information médicale, à travers sa transparence et son indépendance, pour réduire la présence des influences néfastes dont les conséquences sont tout aussi cruciales pour la santé.

La transparence permet aux patients et aux soignants de mettre en évidence les risques d’une information "contaminée" par des intérêts autres que ceux des patients. Mais c’est l’indépendance seule, à travers le choix d’une information et d’une formation médicales débarrassées de de ces influences, qui permet de se prémunir valablement contre ce nouveau risque sanitaire.

La transparence et l’indépendance de l’information en santé constituent la prophylaxie du 21ème siècle. Le Formindep, par cette nouvelle action pour l’application de la loi sur la transparence de l’information médicale, est l’acteur citoyen de la lutte contre ce risque iatrogène et évitable.

A suivre.

Lire l’article "la loi est-elle réellement appliquée ?".

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  • mercredi 13 août 2008 - par Luc Dussart Repondre

    On nous manipule aussi par le choix du vocabulaire

    Parmi les techniques de désinformation, on pourrait aussi dénoncer l’utilisation de termes qui nous manipulent inconsciemment. Je relève dans cet article que l’on "traite" la ménopause ? C’est une maladie dont on guérit ?? On propose des "aides à l’arrêt du tabac", tout au plus des aides au sevrage sans grande utilité passée cette étape (source INSERM). La gangrène subliminale atteindrait-elle même un responsable du Formindep ?

    On nous façonne des pseudo-maladies avec des noms à coucher dehors (de racine grecque) histoire que le public n’y comprenne rien. Vieille technique de la médecine déjà raillée par Molière.

    Nous aurions avantage à choisir les termes qui sont le cas échéant plus appropriés et non ceux choisis pour nous maintenir dans l’ignorance ou, pire, les fausses croyances. Par exemple pourquoi nomme t-on « substituts » les dérivés nicotiniques, en vérité plus exactement « palliatif » au tabagisme. Comme si l’on pouvait nous faire croire qu’avec de l’alcool, dosé, pharmaceutique et tout et tout, on pourrait faire aider une personne en abus d’alcool à s’en sortir. Il aura suffit de transposer un terme des méthodes utilisées pour les toxicomanies. C’est gros et ça marche !