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L’appel du Formindep

Le collectif Formindep était créé il y a tout juste dix ans à l’initiative de Philippe FOUCRAS. L’appel du Formindep du 21 mars 2004 constitue le texte et l’action fondateurs du collectif puis de l’association.
Les exigences de la transparence et de l’indépendance de la formation et de l’information novatrices en France en 2004 restent malheureusement pleinement d’actualité.

Le texte de cet appel, restitué ci dessous, fut le tout premier article publié sur ce site.


L’appel du Formindep
Le document fondateur du collectif
du 21 mars 2004

Les premières réactions consécutives à l’installation le 26 janvier dernier [1] par le ministre de la santé des Conseils Nationaux de la Formation Médicale Continue chargés d’établir les critères de la nouvelle FMC obligatoire, - mais non sanctionnante, cherchez l’erreur - peuvent d’ores et déjà donner des motifs d’inquiétude.

D’emblée, l’appel à « ne pas oublier l’industrie pharmaceutique, qui sponsorise d’innombrables réunions d’information plus ou moins informelles » [2] est lancé dans la presse médicale.

Depuis le ministre lui-même pour qui « il n’y a pas de bons ou de mauvais moyens de FMC. Tous les moyens concourent à la FMC. » [3], jusqu’au président du Conseil des médecins libéraux, Bernard Ortolan, pour qui « tout ce qui contribue à la FMC est bienvenu » [4], en passant par un membre non identifié de ces Conseils nationaux qui précise d’ores et déjà selon quels « critères de rigueur et d’indépendance » va fonctionner la nouvelle FMC : « pas de produits cités, uniquement les noms de molécules, et des locaux séparés entre formation proprement dite et promotion commerciale des sponsors » [2]. Et Bernard Ortolan de rappeler les objectifs du décret du 14 novembre 2003 instaurant ces Conseils : « transparence des financements, engagement relatif à l’absence de toute promotion en faveur d’un produit de santé et à l’utilisation de la dénomination commune des médicaments. » [4] [5].

Ainsi pourra être agréée par exemple, avec tous les « critères de rigueur et d’indépendance » requis, une soirée de FMC sur la « dysfonction érectile », - concept par ailleurs ô combien peu promotionnel ! - où ne sera prononcé bien sûr que le nom de la molécule mais où, dans la pièce à côté, la firme pourra étaler tous les échantillons et prospectus vantant son produit. De qui se moque-t-on ?

Puis s’exprime Philippe Bonet, membre du Conseil des médecins libéraux en tant que président de l’Unaformec, qui « regrette que l’on n’ait pas laissé assez de place aux associations de terrain. » [6], associations dont on sait, pour la plupart, la totale indépendance dont elles bénéficient vis-à-vis de l’industrie pour leur financement voire pour le choix des thèmes de formation [7].
Celui-ci, devant l’inquiétude récurrente de la presse médicale sur la question du financement de cette nouvelle FMC se veut rassurant en rappelant, entre autres, la place de l’industrie pharmaceutique.

Bien sûr, quelques aigris, malheureux éliminés de la sélection ministérielle (sur quels « critères de transparence et d’indépendance » déjà ?), se font entendre, telle Isabelle de Beco, présidente de la SFTG, qui réclame que « dans un secteur aussi sensible que celui de la santé, ce conseil soit désireux et capable de donner les moyens aux médecins de se former, à distance de toute pression financière de l’industrie pharmaceutique » [8].

Mais que les généreux donateurs inquiets de leur avenir [9] se rassurent. Ce ne sont pas quelques trublions opportunément écartés de ces conseils qui les empêcheront de continuer à permettre à la majorité du corps médical français de continuer à se « former » à moindres frais avec tous les « critères de rigueur et d’indépendance » nécessaires. Nul doute que ces Conseils nationaux n’empêcheront pas ces désintéressés partenaires de continuer à « renforcer leurs relations avec les médecins » par « une action spécifique en direction de la FMC » [10] ou à chercher à « gommer le fossé entre laboratoires et médecins » [11] par des actions de soi-disant FMC.

Devant ce constat, l’appel renouvelé à une formation médicale indépendante et libérée, garantie fondamentale d’une qualité des soins au service des seuls patients, pourrait sembler vain voire surréaliste.

Pourtant nous persistons à lancer de nouveau cet appel, redisant plus que jamais « non merci... » à des compromissions et hypocrisies qui, tout en portant atteinte à l’éthique et à la dignité des professionnels ainsi qu’à la qualité des soins, prennent le risque de décrédibiliser les travaux de ces conseils avant même leur commencement.

De nouveau une occasion importante risque d’être manquée pour avancer véritablement vers cette indépendance tant attendue par les professionnels, les patients, la société.

Pour ne pas rater le coche de la confiance vis-à-vis des professionnels et des patients, nous demandons que chacun des membres de ces Conseils déclare personnellement et publiquement les conflits d’intérêt qui le lient à des structures susceptibles d’interférer dans ses choix et décisions au sein de ces conseils.
Dans nombre de pays développés, ces déclarations préliminaires dès l’instauration de tels organismes sont la moindre des choses.
Au lieu de cela, en France, les premières déclarations semblent faites pour rassurer les firmes.

Et si, pour une fois, on essayait vraiment d’avancer ?

Après de nombreuses années d’efforts, une vraie culture d’indépendance et de qualité commence enfin à se développer chez les professionnels de santé français. La « nouvelle » FMC saura-t-elle prendre ce train en marche ou choisira-t-elle de rester engluée dans ces archaïsmes et ces collaborations douteuses ?

Mesdames et Messieurs les Conseillers, à vous la parole. Il n’est pas encore trop tard.

Signé : Le collectif FORMINDEP

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