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NICOTINE ou CHIQUE

Ne mégotons plus ! La nicotine sous forme de gommes, patches et autres (NRT = Nicotine Replacement Therapy), et le tabac non fumé, chique ou prise (ST = Smokeless Tobacco), ce n’est pourtant pas la même chose quand on a du mal à abandonner sa cigarette. Les "substituts nicotiniques" ne suppriment pas la forte dépendance au tabac. Ils laissent le fumeur à ses clopes. Le "tabac sans fumée" l’accroche autant qu’elles, mais il transfère l’usage du tabac vers une consommation considérablement moins risquée pour la santé !

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En Suède, il n’y a plus que 17 % des hommes qui fument, mais 17 % utilisent une chique, le snus, que l’on considère 90 % moins nocif que la cigarette [1].
Et la Suède a le taux de cancers du poumon et d’infarctus le plus bas du monde, sans pour autant qu’on y ait observé plus de cancers de la bouche. Les opposants à la levée de l’interdiction du snus dans les autres pays d’Europe avancent qu’il conserve une certaine dangerosité. Au nom du principe de précaution, ils estiment que les fumeurs n’ont qu’à se tourner plutôt vers les gommes à la nicotine. Le dogme selon lequel la dépendance au tabac est une dépendance à la nicotine étant une fois pour toutes sacralisé, diabolisons le snus, vive la gomme, c’est pareil, mais en plus propre et pratiquement sans danger, et si c’est mauvais pour le bureau de tabac, c’est bon pour la pharmacie.

Le problème est que ce n’est pas ce que pensent les fumeurs. Sur 2 655 fumeurs qui pour tenter d’arrêter avaient acheté des gommes à la nicotine, 6 % seulement continuaient à l’utiliser au bout de 6 mois, et de plus un tiers d’entre eux les mâchaient en fumant encore. Il est surprenant que des gens ayant une dépendance au tabac si forte qu’ils n’ont pas envisagé s’arrêter seuls ne soient que 4 % à rester accrochés à la seule gomme après l’arrêt du tabac [2]. À l’opposé, en Suède, une étude sur des adolescents trouve que les symptômes de dépendance "à la nicotine" et de sevrage lors des tentatives d’abstinence sont au moins aussi fréquents chez les utilisateurs de snus que chez les fumeurs [3].

S’estimant très dépendants, certains souhaitent s’arrêter. Aux USA, une étude pilote de la Mayo Clinic vient de porter sur 102 utilisateurs de tabacs oraux américains (autres que le snus). Suivis pendant 12 semaines, ils avaient tous un soutien psychologique et comportemental. Deux groupes étaient tirés au sort. L’un, de 57 sujets, recevait des comprimés à sucer dosés à 4 mg de nicotine, l’autre (45 sujets) uniquement le traitement comportemental. Le but assigné était de réduire de 50 % la consommation de tabac à la 4ème semaine, et de 75 % à la 8ème semaine. La nicotine était fournie gratuitement jusqu’à la 10ème semaine à qui le souhaitait.

Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes, ni dans la réduction, ni dans les durées d’abstinence, ni dans les tentatives d’arrêt (30 % des sujets). Les moyennes sont un peu plus favorables au groupe recevant la nicotine, mais les auteurs l’attribuent à ce qu’ils n’avaient pas de placebo à proposer au groupe témoin, dont ils auraient pu attendre quelque effet. Ils ne font état d’aucun arrêt [4]. (Figure 1)

[(image|=={image}|et{|non}|oui) Figure 1 ][(image|=={image}|et{|oui}|oui)
Cela corrobore un travail ancien de Glover qui n’avait obtenu qu’un seul succès sur 41 snuff-dippers*, quant il en avait 38 % chez les fumeurs
 [5] .

La cause devrait être entendue : oral ou pas, le tabac est très addictif. La nicotine ne l’est pas, elle ne remplace pas le tabac. Nombre de fumeurs ne peuvent s’arrêter, ou ne l’envisagent pas encore. Il est inhumain et irresponsable de leur interdire de se tourner vers une consommation moins risquée, éventuel prélude à leur démarche d’arrêt. Mais il n’est de pire sourd que celui qui ne veut point entendre.

* Snuff-dipping : mettre de la poudre de tabac à priser dans la bouche : Snus, Maklas, Skoal-Bandits etc…

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