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L’ostéoporose a bon dos

Sous couvert d’études scientifiques, les firmes pharmaceutiques savent étendre les indications de médicaments au mépris du médecin traitant et des patients.

A Lyon, au sein du CHU, le Centre de prévention des ostéoporoses travaille depuis de nombreuses années en étroite collaboration avec les firmes pharmaceutiques, en réalisant des études probablement financées par celles-ci.
Les patientes recrutées sont adressées par leur médecin pour une densitométrie, ou alors, elles se présentent d’elles-mêmes, notamment à la suite d’un mailing de leur mutuelle proposant un examen gratuit. Il faut dire que jusqu’en 2006, la densitométrie n’était pas un examen pris en charge par la sécurité sociale. La Caisse nationale n’avait pu s’accorder sur un tarif avec les représentants des radiologues.
En matière de « pathologie » de la densité osseuse, l’O.M.S.( Organisation mondiale de la santé) a défini 4 stades en fonction d’un indice statistique, le Tscore qui donne en “écarts-type” la différence entre la densité osseuse mesurée au cours d’un examen et la moyenne à l’âge de 30 ans :

Normal T score≥ -1 écart-type
Ostéopénie -1< T score < -2,5 écarts-type
Ostéoporose T score ≤ -2,5 écarts-type
Ostéoporose sévère T score ≤ -2,5 écarts-type et présence d’au moins 1 fracture par fragilité.

C’est dans ce cadre que, médecin généraliste, je reçois fréquemment des courriers comme celui-ci :

« Cher Confrère,
Dans le cadre de la prévention de l’ostéoporose post-ménopausique, votre patiente Madame ..., a bénéficié d’une mesure de densité osseuse...
Sa densité osseuse mesurée aux 2 sites (colonne lombaire et col fémoral) est abaissée avec un T score compris entre -1 et -2,5 déviation standard ... ce qui selon les critères de l’O.M.S. correspond à une ostéopénie.
Nous disposons d’une étude avec un biphosphonate, le Risédronate par voie orale, en prise hebdomadaire de 35 mg.
Il s’agit d’une étude en double aveugle randomisée contre calcium+vit D, menée sur un an qui s’adresse à des patientes ménopausées présentant une ostéopénie.
Cette étude est particulièrement intéressante pour votre patiente car elle lui permettra un suivi régulier sur le plan biologique et densitométrique. De plus, elle permettra d’utiliser une nouvelle méthode d’imagerie, appelée tomodensitométrie périphérique quantitative tridimensionnelle (TDM-PQ3D), pratiquée aux deux sites (avant-bras et cheville) pour étudier les modifications des os des femmes ostéopéniques traitées par Risédronate hebdomadaire.
 »

Or, il s’agit d’un stade ne justifiant pas ce type de traitement, car il peut entraîner de sérieux effets secondaires ; le rapport bénéfice/risques est ici défavorable, exposant inutilement la patiente à des effets secondaires néfastes. Cela n’a d’intérêt que pour le laboratoire qui cherche à élargir les indications d’un produit déjà commercialisé, pour simplement en accroître la diffusion et donc le bénéfice au sens financier du terme.
Habituellement, nous sommes, nous, médecins libéraux, confrontés à l’intransigeance des contrôles médicaux qui refusent des prescriptions hors A.M.M. (autorisation de mise sur le marché) même réfléchies et argumentées. Ici, comme médecin traitant, je suis juste informé qu’une patiente a été racolée, détournée, prise en charge hors parcours de soins et qu’il lui est proposé un traitement hors A.M.M. (et recommandations) si elle fait partie du lot recevant le traitement. Il s’agit d’une pratique courante de collusion entre médecins, leaders d’opinion, et industrie pharmaceutique, où les (gros) enjeux financiers sont dissimulés derrière un alibi scientifique. Et où le contrôle de la caisse primaire de sécurité sociale se fait léger, léger.

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