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vendredi 17 décembre 2010

Mediator 150mg - Sous-titre censuré

par Irène Frachon. Postface de Rony Brauman.

Septembre 1997 : un dérivé amphétaminique, le dexfenfluramide, commercialisé sous le nom d’Isoméride° par la firme Servier, est retiré du marché français du fait d’effets indésirables graves : hypertension artérielle pulmonaire et atteintes des valves cardiaques. Cela en même temps que son équivalent, le Pondéral° (fenfluramide), également vendu par Servier.

Novembre 2009 : le benfluorex, commercialisé sous le nom de Mediator° toujours par Servier, est retiré du marché français. L’un des motifs de ce retrait ? Des effets indésirables graves à type d’atteintes des valves cardiaques.

Entre les deux : 12 ans. 12 ans de trop…

Car le benfluorex, c’est plus de deux millions de patients traités depuis 1976, sept millions de boîtes vendues par an et, en 2009, encore 300 000 consommateurs réguliers… Mais il est vrai que le benfluorex est un médicament commercialisé par une firme française, son fondateur régulièrement décoré par les autorités politiques… Un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros par an…

Et pourtant… pourtant,
 Les molécules ont un métabolite commun : la norfenfluramine, responsable des atteintes valvulaires.
 Des signaux d’alertes existaient depuis 10 ans. Avec un premier cas en France décrit en 99, un autre en Espagne en 2003.

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En 2009, le Mediator° n’était plus commercialisé que dans 3 pays européens, l’Espagne l’ayant quant à elle retiré du marché en 2005.
12 ans donc… Et combien cela aurait-il duré s’il n’y avait eu le courage d’un médecin, Irène Frachon, pneumologue spécialiste d’une maladie grave : l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Intriguée dès 2006 par les mises en garde de Prescrire, interpellée en 2007 par cette HTAP développée par une patiente ayant consommé du Mediator°, elle se lance dès lors dans un combat scientifique et citoyen qui aboutira en novembre 2009 à l’interdiction du benfluorex en Europe. Elle raconte dans ce court ouvrage qui se lit comme un roman cet ahurissant parcours de véritable « lanceur d’alerte » dans l’intérêt des patients. Elle évoque également les soutiens et surtout les nombreux obstacles rencontrés, bien souvent de la part de ceux que l’on n’attendrait pas. Tant d’obstacles à parcourir dans le seul intérêt des patients, et non celui des firmes... Quid des signaux d’alertes ? Quid des institutions chargées de notre santé ? On découvre dans ce livre comment ces autorités se comportent sur le chemin ardu qu’empruntent ces citoyens, celui de la sécurité sanitaire face aux intérêts financiers.

La marque du lobby pharmaceutique demeure, et le lecteur n’en sera pas dupe en découvrant la balafre infligée à la couverture de ce livre : « Sous-titre censuré ». Mais qu’il se rassure : l’effarante vérité qu’il découvrira au fil des pages reste intacte.

A lire d’urgence !

Post Scriptum :

"Mediator 150mg – Sous-titre censuré"
 par Irène Frachon
 Postface de Rony Brauman
 Editions-dialogues.fr – Juin 2010
 15 euros - 150 pages - broché
 ISBN : 978-2-918135-17-3

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  • mercredi 17 novembre 2010 - par jean yves guillet Repondre

    Mediator 150mg - Sous-titre censuré

    le médiator est un dérivé amphétaminique. Les effets délétères du médiator décrit ce jour sont bien des effets connus des amphétamines. Pour être complet sur ce sujet il faut se poser la question : il y at-il encore des dérivés amphétaminiques ayant une AMM. La réponse est oui, je pense au zyban entre autre.

    • mercredi 17 novembre 2010 - par Philippe FOUCRAS Repondre

      Mediator 150mg - Sous-titre censuré

      Bien vu !...

  • jeudi 18 novembre 2010 - par lolalou Repondre

    Mediator 150mg - Sous-titre censuré

    je suis inquiéte j ai un cancer du poumon gauche depuis 2007 et j ai pris du médiator pour maigrir prescrit par mon généraliste !!!! je n ai pas garder les ordonnances et la sécu ne peut conserver les documents que 2 ans en arriére !!

  • samedi 20 novembre 2010 - par Fourrière François Repondre

    Mediator 150mg - Sous-titre censuré

    Médecin généraliste
    Enfin un retrait effectif, bien des années après que les effets secondaires aient été signalés. Merci à la revue indépendante PRESCRIRE qui a suspendu ma plume au moment de répondre à une demande de patient.
    Dextropropoxyphène, Cox 2, glitazones : il y a encore du travail.
    Combien d’Irène Frachon faudra-t-il ?
    Merci a elle.

  • mercredi 24 novembre 2010 - par Repondre

    Mediator 150mg -

    Servier tenterait-il d’entortiller les médias sur le Médiator ?

    Au Journal de la santé de France 5 du lundi 22 novembre, Lucie Vincent, neurologiste, travaillant pour le laboratoire Servier, chargée des « affaires extérieures », est venue pour s’indigner des accusations portées contre le Médiator. Ça se passe là http://www.france5.fr/magazinesante/video.cfm?file=http://www.france5.fr/images/emissions/010866/61/magsante_20101122.asx Affaler dans mon sofa devant ma télé, je dresse l’oreille. Et plus l’interview se déroule, plus se propage dans mon esprit une drôle d’impression...Servier nous prendrait-il pour des imbéciles ? En tant que pharmacien j’ai quelques notions de pharmacologie, et ce que j’entends alors me semble une tentative pour nous faire prendre des enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Décryptage :

    « Michel Cymes : Lucie Vincent, vous êtes une scientifique. Nous, il y a des choses qu’on a du mal à comprendre. Le Médiator et l’Isoméride, dont on a beaucoup parlé dans cette émission, qui a été retiré du marché pour les mêmes raison en 97, ils font partie de la même famille de médicaments pour simplifier

    Lucie Vincent : Alors c’est moi la scientifique ou c’est vous ? Parce que là on n’est pas d’accord.

    MC : Laissez-moi finir. C’est surtout que ce qu’on appelle le métabolite, c’est-à-dire un des produits de dégradation du médicament, dans les 2 cas ils donnent la même molécule. Or c’est cette molécule là qui serait toxique pour le cœur. Alors on a du mal à comprendre pourquoi ça marcherait pour l’Isoméride et ça ne marcherait pas pour le Médiator.

    LV : Il faut que l’on reprenne les choses à la base, parce qu’on a dit dans les médias des choses qui sont vraiment fausses. Totalement. Pour commencer, la même famille. Les 2 molécules font partie d’une famille qui s’appelle les alkylamines. Il y a beaucoup de différences moléculaires entre les 2 molécules. Ce n’est pas parce qu’on fait partie de la même famille qu’on fait la même chose dans le corps. L’exemple de l’hormone mâle, la testostérone, et de l’hormone femelle, l’œstrogène : elles sont beaucoup plus ressemblantes que l’Isoméride et le Médiator, et pourtant l’un donne des moustaches... »

    La famille des alkylamines...Oui, bien sûr, ce sont 2 alkylamines, mais c’est un peu comme de dire du tigre et du lion qu’ils font partie de la même famille , celle des...mammifères ! Certes. Mais ce serait plus pertinent de dire qu’il font partie des félins. Le Médiator et l’Isoméride font ainsi partie de la familles des dérivés amphétaminiques. Aïe !!...rappeler que ces molécules sont proches des amphétamines ne risquerait-il pas de jeter le discrédit sur ces médicaments et le labo qui nous les a vendus ? Que Servier préfère ne pas le dire et se fondre dans la vaste famille des alkylamines se comprend !

    Quant à l’exemple de la testostérone et de l’œstrogène...c’est un peu noyer le poisson. Si le Médiator et l’Isoméride sont classés par les pharmacologues dans la famille des amphétaminiques, ce n’est pas seulement parce que leur formule chimique en est proches, mais aussi parce qu’ils ont des effets similaires. Ils agissent sur les mêmes récepteurs. Il était donc raisonnable de se demander si le Médiator ne faisait pas courir les mêmes risques aux patients que l’Isoméride. D’autant plus que, ainsi qu’ insiste justement Michel Cymes dans la suite de l’entretient :

    « MC : Non mais je vous parle du produit qu’on retrouve dans le sang après avoir pris le Médiator ou après avoir pris l’Isoméride. Ce produit c’est le norfenfluramine et dans les 2 cas, aussi bien celui de l’Isoméride que celui de Médiator, c’est ce produit que l’on retrouve dans le sang à des doses équivalentes. On ne parle pas des produits retrouvés dans les urines, mais de ceux qui circulent dans le sang. Or c’est bien le même produit, même si on n’arrive pas au produit par la même voie parce que ce sont 2 médicaments différents, mais c’est le même produit qu’on retrouve dans le sang et c’est ce même produit qui est toxique pour les valves cardiaques

    LV : Alors là aussi vous allez bien vite dans la pharmacocinétique. Il y a un métabolite, la norfenfluramine, qui est produit à 2% dans le cas du Médiator, parmi les 8 métabolites qui sont présents. Alors si vous voulez bien regarder quelle est la compétition entre tous ces métabolites pour le récepteur, c’est un facteur. 2% pour le Médiator et 40% dans le cas de l’Isoméride.

    MC : c’est pas les chiffres qu’on a sur les courbes que nous on a eu, où on a les mêmes concentrations en norfenfluramine dans le sang

    LV:Eh bien dans le rapport de l’AFFSAPS, que vous pouvez retrouvez sur internet, comme moi »

    Hou là, c’est compliqué tout ça. Qui a raison ?

    Reprenons les deux arguments de la « chargée des affaires extérieures » de Servier. Oui, le Médiator est transformé en norfenfluramine, le produit toxique, mais aussi en 8 autres métabolites qui pourraient empêcher le norfenfluramine d’être toxique en prenant sa place sur les récepteurs des cellules. Ainsi, le Médiator produirait un composé toxique, mais en même temps ses antidotes. Magique !! Bon, moi je veux bien, ...mais ça, ça reste des suppositions théoriques. Et, en pharmacologie, de magnifiques théories sont souvent mises en pièce par la réalité. Ce qui se passe dans nos cellules s’avère ne pas toujours se conformer à ce qui est écrit sur la papier. N’était-il pas indispensable de vérifier que, dans le corps des patient, la norfenfluramine issue du Médiator était vraiment neutralisée ?

    Ah, ces 2 % contre 40%, tout de même ça frappe l’esprit.

    Premier constat : en supposant que la quantité de norfenfluramine retrouvée après absorption de Médiator soit très faible (et bien inférieure à celle retrouvée après prise d’ Isoméride) cela ne signifie qu’il faille se désintéresser de la question. Enquêter sur la toxicité du Médiator en comparant les diabétiques en prenant avec ceux sous un autre traitement, voilà de quoi Servier aurait pu s’inquiéter

    Pourquoi, depuis 1997, n’avoir pas fait une telle étude ? Ce qui importe au final c’est le résultat clinique plutôt que le taux de tel ou tel paramètre biologique

    Voici ce que dit le fameux rapport de l’AFSSAPS : http://www.afssaps.fr/content/download/29421/387796/version/1/file/fiche_propri%C3%A9tes_pharmacologiques_mediator.pdf"La (d)-norfenfluramine est donc un métabolite commun du benfluorex et des fenfluramines. Pour le benfluorex, la d-norfenfluramine ne représente qu’environ 4% de l’exposition aux autres métabolites alors que ce pourcentage est de 33 % avec la dexfenfluramine (Isoméride) et de 10,6 % pour la fenfluramine (Ponderal). " Ah, c’est donc le pourcentage des autres métabolites.Mais la quantité des autres métabolites, auquel s’applique ce pourcentage, est-elle similaire dans les 2 cas. Je n’ai pas trouvé de réponse.Mais je tiens quand même à rappeler un petit détail : La dose d’Isoméride était de 2 gélules de 15 mg par jour, soit 30 mg/jour. Or, celle du Médiator était de 150 mg 3 fois par jour, soit 450 mg/jour ce qui me conduit à penser que les concentrations sanguines des métabolites des 2 médicaments n’étaient pas les mêmes !! Bref, la seule bonne question, c’est la concentration de norfenfluramine mesurée chez les patients...

    Or l’AFFSAPS ajoute : "Cependant, le niveau de l’exposition de la norfenfluramine (évolution de ses concentrations plasmatiques en fonction du temps) est similaire entre benfluorex, fenfluramine et dex-fenfluramines aux doses thérapeutiques utilisées". Voilà, ne nous laissons pas enfumer l’esprit par des chiffres qui n’ont pas de signification. Michel Cymes a raison, les concentrations sanguines du métabolite toxique sont équivalentes chez les patients.Je ne peux m’empêcher de penser que Servier veut nous tromper. Et là, c’est grave. Confier notre santé à des industriels qui n’hésitent pas à nous tromper me semble très, très inquiétant.

    Laure Chatenet, pharmacien

    Ainsi que la loi m’y oblige, je dois déclarer mes liens d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques : je n’en ai aucun.

    Ps : pour plus d’infos sur les dérivés amphétaminiques aux USA dont il est question après, allez voir Ce qu’en dit la Revue Prescrire : http://www.prescrire.org/aLaUne/dossierDexfenfluramine.php

    • mercredi 24 novembre 2010 - par Philippe FOUCRAS Repondre

      Mediator 150mg -

      Bonjour,
      Et merci de cet intéressant et pertinent décryptage.
      Le discours du représentant de la firme Servier semble relever "d’éléments de langage" comme on dit maintenant pour parler de propagande. Servier lui-même reprenait les mêmes éléments et comparaisons dans son interview au Monde.

  • lundi 6 décembre 2010 - par andree birklé Repondre

    Mediator 150mg - Sous-titre censuré

    j’ai pris me,diator pendant environ 5 ans !aussi j’ai du arreter mon travail pour insuffisance cardiaque aigue +hta avec retrecissement mitral et aortique,aujourd’hui j’ai l’epee de Damokles sur le dos ?jusqu’à quand avant l’operation ???mais quelle OP ??et quel traumatisme moral !!ma vie a complétement basculé !!voila !j’attends la suite !

    • mercredi 22 décembre 2010 - par Véronique de Haute Garonne (31) Repondre

      Mediator 150mg - Sous-titre censuré

      J’ai également pris du Médiator pendant toute l’année 2009. Depuis plus d’un an, je suis fatiguée pour un rien, j’ai du mal à faire même les choses les plus banales. Parfois, j’ai les jambes qui gonflent au point de ne plus pouvoir plier les genoux. Je suis très vite essoufflée.Depuis un mois, je pense pouvoir mettre un nom sur ce qui m’arrive. Je suis en train de passer des examens médicaux et les premiers résultats sont mauvais. J’ai 52 ans, je suis mariée et mère d’une jeune fille de 23 ans. Je ne lui ai rien dit. J’ai perdu ma mère en 1991 brutalement, elle avait 57 ans, et je sais combien cela fait mal. Que dois-je faire ? Nous sommes le 22/12/2010. Merci.

      Véronique de Haute Garonne (31)