Fermer

Faire un don

Rappel des status de l'association FORMINDEP

Article 8 - Ressources

Le conseil d’administration, en cas de doute, s’assure que l’origine des dons, avantages ou subventions proposés à l’association ne contreviennent pas aux objectifs de l’association précisés dans l’article 2 des présents statuts.

Les ressources de l’association comprennent :

Le Formindep étant une association reconnue d’intérêt général, faire un don génère l'envoi par courriel d'un reçu fiscal permettant une réduction d'impôt.


l'association Formindep

S'abonner à notre lettre d'information

Espace Adhérents

Actualités

Actualités

illustration d'actualités

Santé, le trésor menacé

Les éditions L’Atalante publient à la fin du mois de janvier, le dernier ouvrage d’Antoine Vial : Santé, le trésor menacé. Nous l’avons lu.

Actualités

illustration d'actualités

Les facs de médecine les plus indépendantes vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique

Paul Scheffer, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis Lien vers le site dédié FACS.FORMINDEP.ORG C’est une première en France. Les (…)

La transparence est une course de fond- Loi "sunshine" : quatre ans et toujours pas appliquée

Illustration Le 21 janvier 2016, le Conseil Constitutionnel jugeait l’article 178 de la loi « modernisation de notre système de santé » conforme à la Constitution. La transparence des contrats des personnels de santé avec les industries de santé serait-elle enfin acquise ? Retour sur 4 années de tergiversations, 4 années d’obstruction des firmes, des élus, du gouvernement, (…)

Dépistage organisé du cancer du sein

Un dépistage inadapté au génie évolutif de la maladie, condamné à l’inefficacité.- Démystifier le diagnostic précoce par la mammographie

Illustration Le cancer du sein est un modèle pour la cancérologie classique. Il siège dans un organe externe, facile d’accès, non vital, susceptible de chirurgie radicale. Le diagnostic peut être fait pour de petites tumeurs à peine palpables et quelquefois, grâce à l’imagerie, pour des lésions millimétriques infra cliniques. Ainsi, tous les ingrédients semblent réunis pour (…)

Vous êtes ici

Accueil
Imprimer Flux RSS A+ A- Voir les commentaires
vendredi 5 septembre 2008

ALTER-TABACOLOGIE

La tribune du Pr Robert MOLIMARD

En donnant à la Société que j’ai fondée en 1983 le titre de "Société d’Etude de la Dépendance Tabagique et des Phénomènes Comportementaux Apparentés", et le même nom au Diplôme d’Université en 1986, je voulais montrer que la dépendance était le phénomène central de ce qui devait devenir l’Addictologie.

Mais le vide scientifique total face au tabagisme, pourtant reconnu comme le facteur le plus important de morbidité et de mortalité dans notre pays, était un paradoxe éclatant. Le but était donc clair : "Promouvoir la recherche scientifique sur le tabac et sa diffusion".

Mais en proposant en 1990 le néologisme de "Tabacologie" pour raccourcir le titre, je n’avais alors pas conscience de fonder une nouvelle discipline.

Le développement des enfants ne correspond pas hélas pas toujours aux souhaits des parents. Pendant 20 ans, j’ai cherché à faire naître une véritable recherche scientifique indépendante, centrée sur le bénéfice que pourrait en retirer le fumeur. L’échec est total. Non seulement aucune unité INSERM ou CNRS n’est encore consacrée à l’étude du tabac, mais la Société de Tabacologie elle-même a disparu, remplacée par une Société Française de Tabacologie, dont je me refuse à cautionner la dépendance à l’égard des firmes pharmaceutiques, qui lui fait perdre de vue l’intérêt des fumeurs.

Le contenu sémantique de "Tabacologie" a donc changé. Il ne s’agit plus de véritable recherche scientifique, mais au mieux de "Recherche-Développement" pour une meilleure promotion médicamenteuse, et de formater les esprits des "Tabacologues" grâce à des revues et congrès de plus en plus luxueux et des travaux et exposés biaisés.

Dans le DIU de Tabacologie de Paris, peu de voix hélas essaient d’exprimer un regard critique. En continuant à l’organiser, je choisis les intervenants pour leur compétence, leur demandant simplement de déclarer leurs conflits d’intérêts. Bien peu hélas s’y prêtent. Pas plus d’ailleurs qu’ils ne le font dans les media qui leur sont largement ouverts. Si je ne pratique aucunement l’ostracisme, le moins qu’on puisse dire est qu’on ne me rend pas la pareille.

C’est pourquoi je sais gré au Formindep de m’ouvrir cette tribune, ainsi qu’au site http://tabacologie.fr. Ils me permettent de m’exprimer. J’essaierai, au gré de l’actualité, de donner un point de vue scientifiquement étayé sur ce qui concerne le tabac, le tabagisme, et les mesures prises à son encontre. J’ai hésité sur le titre. Anti-tabacologie m’avait tenté, mais c’était un peu me renier, et évoquait fâcheusement les dérives de l’anti-psychiatrie. Alter-Tabacologie me va mieux, une autre façon de voir la tabacologie, centrée sur ce que l’on peut apporter de mieux au fumeur, qui est la véritable victime du tabac.

Je déclare sur l’honneur, selon le décret 2007-454 du 25 mars 2007 d’application de l’article 26 de la loi du 4 mars 2002 (article L 4113-13 du code de la santé publique) n’avoir aucun conflit d’intérêt avec les entreprises de produits de santé. J’ajoute n’avoir par ailleurs avec ces entreprises comme avec l’industrie du tabac que des relations purement scientifiques sans aucun bénéfice personnel.

Commentaires répondre à cet article

AVERTISSEMENT : les commentaires postés en réponse aux articles n'engagent pas le Formindep et sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Le forum bénéficie d'une modération a priori. Les commentaires anonymes ou identifiés par un pseudo, ou ne respectant pas les règles légales ou de bienséance ne seront pas publiés.

  • vendredi 5 septembre 2008 - par Luc Dussart Repondre

    La Tabacologie est morte au profit de la Taba_coco_logie

    La Tabacologie est morte au profit de la Taba_coco_logie sur l’autel du grand commerce de l’industrie médi_caca_menteuse...

    Pauvres fumeurs dont on tond doublement la laine sur le dos : avec le tabac (20 centimes de taxe par cigarette) puis avec des palliatifs n’empêchant pas la rechute, ce qui les rend encore plus désespérés.

    Bravo pour cette initiative du Formindep, que je m’efforcerai de déployer sur d’autres horizons. Vous pouvez compter sur mon soutien, cf. par ex. :

  • mardi 9 décembre 2008 - par gigo Repondre

    ALTER-TABACOLOGIE

    bonjour docteur
    sauriez vous me dire pourquoi on ne trouve plus de cigarettes sans nicotine ?

    mon problème c’est le tabac que j’utilise pour couper le cannabis :
    je voulais passer au vaporizer (volcano)
    mais quand on est dépendant du tabac,
    ça ne marche pas !
    je ne suis pas quelqu’un de très dépendant au tabac
    (contrairement à d’autres drogues pour lesquelles je suis génétiquement fragile)
    merci
    ps : pour être plus clair, je compte
    commencer par couper mon cannabis avec du tabac sans nicotine
    de façon à me sevrer
    puis je passerais au vaporizer
    trouvez vous cela cohérent ?
    ou bien avez vous une autre suggestion ?

    • mardi 9 décembre 2008 - par Pr Molimard Repondre

      ALTER-TABACOLOGIE

      On ne trouve pas de tabac sans nicotine simplement parce que cela a toujours été un échec commercial. Les cigarettes dites "dénicotinisées" étaient loin d’en être totalement dépourvues, et sont passées de mode. Aux USA, un tabac génétiquement modifié ne produisant pas de nicotine a été mis au point (Omnifree), mais la cigarette de la société Vector contient un peu de nicotine, (sans doute par mélange à un peu de tabac normal). Apparemment, elle n’a pas conquis le marché américain

      Pour être clair, le tabac sans nicotine, ça ne marche pas, la nicotine sans tabac, ça ne marche pas. Si vous aimez le café au lait, le café sans lait, ça ne marche pas, et le lait sans café non plus.

      La dépendance au cannabis seul est relativement faible, et plutôt une dépendance aux circonstances plus ou moins conviviales dans lesquelles on le fume. La dépendance au tabac est très forte, et il y a de grandes chances pour que ce que vous considérez comme une dépendance au cannabis soit en fait une dépendance au tabac,

      On ne vend plus en pharmacie les cigarettes sans tabac, à l’eucalyptus ou au tussilage mais totalement privées de nicotine et d’autres composants du tabac, eles n’auraient pu répondre à votre souhait.

      Je me demande si le mieux ne serait pas de commencer à supprimer le tabac, en ne fumant que de l’herbe. Ce serait un test dans lequel vous pourriez juger de votre dépendance réelle au tabac, que vous jugez faible.

      Ou bien, supprimer le cannabis, pour voir si c’est facile, en ne fumant que du tabac. A ce moment, vous rentreriez dans le lot général des fumeurs.

      Mais de toutes façons, la dépendance se passe dans la tête, et c’est un long travail de reprise de contrôle de soi-même que j’appelle la défume qui permet de s’en libérer. Tout ce que vous êtes en train d’imaginer fait partie de ce travail. Vous êtes en train de mettre un pied dans la porte. C’est la bonne technique, vous allez y arriver.

    • dimanche 11 janvier 2009 - par Randall Repondre

      Tabac sans nicotine

      Ce que dit R. Molimard est tout à fait judicieux. Je pourrais préciser que l’on trouve des cigarettes sans tabac ... dans les bureaux de tabac ! Celles que j’ai essayées avec le plus de satisfaction sont celles de la marque anglaise Honeyrose. Elle est distribuée en France (info sans publicité !). Il y a plusieurs parfums, de forces différentes, il faut essayer !

      Des utilisateurs m’ont dit que cela avait moins de ’goût’ que les Marlbaré Rouge : probable. Mais j’ai pu vérifier que l’on pouvait fumer des joints avec ces mélanges sans retomber dans le tabagisme une fois le sevrage terminé. Il s’agit bien sûr ici d’une consommation festive occasionnelle.

      En résumé, oui il est possible de cesser le tabac sans cesser définitivement de fumer du cannabis (ou des variantes genre Spice), mais une latte de pétard avec du tabac suffit pour rechuter (j’ai un nom) !! Attention, ne faire confiance qu’à ce qu’on a confectionné soi-même.

      Par contre, comme je l’ai publié ci-après, le tabac supposé dénicotinisé ne fournit pas cette garantie.

      Note : la consommation de cannabis est illégale en France.

  • dimanche 14 décembre 2008 - par Julien Laurent JACOB Repondre

    ALTER-TABACOLOGIE

    "cui bono"
    Marcus Tullius Cicero dit "Ciceron"

    Il est est un axiome de droit d’une grande profondeur qui nous apprend qu’ à moins que la pensée humaine ne naisse avec une organisation faussée ,la nature humaine répugne au crime ; cependant la société et la civilisation nous a donner des vices , des appétits factices qui nous conduisent au mal.
    De la cette maxime "cui bono"

    Cui bono ("To whose benefit ?", literally "as a benefit to whom ?", a double dative construction) is a Latin adage that is used either to suggest a hidden motive or to indicate that the party responsible for a thing may not be who it appears at first to be. With respect to motive, a public works project which is purported to benefit the city may have been initiated rather to benefit a favored campaign contributor with a lucrative contract.

    Commonly the phrase is used to suggest that the person or people guilty of committing a crime may be found among those who have something to gain, chiefly with an eye toward financial gain. The party that benefits may not always be obvious or may have successfully diverted attention to a scapegoat, for example.

    En effet le coupable le veritable responsable est bien souvent celui à qui "profite" le crime.
    Et pour moi c’est bien l’état français en perçevant 83% du produit de la vente de ce produit à fumer dont elle a le monopole qui est le seul responsable de cette enpoisonement organisé.

    Et pour finir je répete avec Tacite que
    "Rien n’est aussi faible ni instable ni si près de son déclin que le renom d’une puissance qui ne se fonde pas sur ces forces propres ou qui s’enrichit sur le malheur ( ici il faut comprendre la Maladie ) de ces concitoyens.
    Il n’y a vraiment rien à gagner avec le Tabac car vous et moi savons très bien que le Tabac ça ne vaut rien.

    Julien Laurent JACOB

  • dimanche 11 janvier 2009 - par Patrick Repondre

    Molimard indépendant : un oxymore

    Quelle ironie du sort de voir le cher professeur Molimard faire partie du bureau de FORMINDEP et militer pour l’indépendance du médecin face aux multinationales pharmaceutiques, lui qui a passé une grande partie de sa vie au service de Philip Morris et des multinationales du tabac, qui ont financé ses travaux et ont reçu de lui en retour bien plus qu’elles n’attendaient, à commencer par sa complaisance, voire complicté, vis à vis de la propagande et de la désinformation répandues par ces compagnies. Notamment en ce qui concerne la nocivité du tabagisme passif, le cher professeur a pris à son compte la position négationniste de déni scientifique de ces multinationales et s’est érigé en chantre français de cette toxique désinformation. Avec un tel membre dans son bureau, FORMINDEP n’est pas très crédible. Dommage, car la cause que l’association défend est bonne et doit être défendue. Mais, ressaisissez-vous ! Pas avec des collaborateurs comme Molimard !

    • lundi 19 janvier 2009 - par Philippe FOUCRAS Repondre

      Molimard indépendant : un oxymore

      Le Professeur Molimard estime ne pas avoir à se justifier face à un détracteur anonyme. Il ne répondra donc au courageux "Patrick" que lorsque celui-ci aura dévoilé son identité et ses liens d’intérêt.

      (Il a d’ailleurs longuement expliqué dans son ouvrage "La Fume " (2003), et dans sa déclaration de liens d’intérêt après son élection au conseil d’administration du Formindep, les conditions dans lesquelles son laboratoire avait bénéficié il y a 20 ans de subventions de la firme "Philip Morris").

      Le conseil d’administration du Formindep estime que l’anonymat de tels textes est en contradiction absolue avec la politique de transparence de l’information qui est une des raisons d’être du Formindep. Il a donc décidé que ne seront désormais publiés sur le site que les documents dont l’auteur sera clairement identifié, ou la source authentifiée.

      Le texte de "Patrick" sera conservé, comme un exemple des dérives nous ayant amené à cette décision, et pour prouver qu’il ne s’agit pas de censure.

      Philippe Foucras, président du Formindep, au nom du conseil d’administration.